Parfois il n'est pas utile d'essayer d'améliorer les modes de fonctionnement au sein d'un métier.
Toute personne qui a participé à la vie de quelques entreprises a sans doute pu se rendre compte que dans bon nombre d'entre elles il serait vraiment très facile d'améliorer le fonctionnement de telle ou de telle pratique quotidienne, plutôt que se prendre la tête à bricoler dans l'approximation.
Les métiers de l'infographie n'échappent pas à cette règle.
Seulement voilà, l'homme est un "animal social", et par dessus tout il a besoin des autres pour vivre. Par conséquent la nécessité d'affirmer son appartenance au groupe sera la plupart du temps plus forte que la nécessité d'améliorer la qualité de son quotidien et de celui des autres.
La grande phobie récurrente est de devenir le bouc émissaire dans l'entreprise.
Ainsi, ni les dirigeants ni les cadres n'ont intérêt à bousculer les habitudes, que ce soit dans le fonctionnement interne à l'entreprise, ou dans la relation avec les clients : car venir avec des idées nouvelles c'est risquer de se faire passer pour le rigolo de service, ou celui qui met en péril la rentabilité de l'entreprise. Et puis il y a toujours la peur de perdre un client : un changement, même si c'est une amélioration, est parfois l'occasion pour le client de changer de fournisseur au profit d'un autre moins cher, ou plus proche de sa famille ou de son cercle d'amis, ou tout simplement différent du fournisseur précédent.
C'est dans ce contexte qu'on a vu apparaitre ces dernières années plusieurs livres qui expliquent comment se fondre le plus possible dans la masse des travailleurs, comment se faire le plus discret possible, afin de vivre la vie la plus agréable et sereine possible dans l'entreprise. Ces livres qui prônent "la glande au travail" s'ancrent sur le fond qui est en chacun de nous : le besoin d'appartenance au groupe.
Toutefois des petits miracles arrivent parfois. Il y a des équipes qui ont pris conscience de leur fonctionnement réel, et qui ont dépassé le stade de l'individualisme dans l'entreprise… Il y a la culture d'entreprise.
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